Musicalement Votre

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Les fenêtres

Texte : Gérard Salert
Musique : Henri Franceschi
Clip et interprétation : Patricia D
Mixage : Bernard Palais
Mieux que des oreilles aux murs,
Ou des yeux aux trous des serrures,
Les maisons donnent à leurs façades
Des regards à la cantonade .
Vues sur rue, mer, cour ou jardin
Elles offrent de beaux tableaux
Que Monet, Turner ou Poussin
N'ont jamais pu peindre aussi beaux.
Les maisons ne sont pas des tombes
Et sont l'image de leurs maîtres:
Elles nous découvrent leur monde
Lorsqu'elles ouvrent leurs fenêtres.
 Tel pèr', tel fils, tel chien tel maître,
Telle maison, tel occupant
Et de même pour les fenêtres
Reflétant nos tempéraments:
L' œil de bœuf convient au judas,
La tabatière sied au fumiste,
Et l'oriel ou la véranda
Plaisent aux exhibitionniste
Tout à l'inverse des cachots
Les maisons s'éclairent de jours
Malgré les grilles, les barreaux
Les protégeant des alentours
 Le linge qui s'arbore et pend
Sont autant d'étendards au vent
Et les rideaux, store ou volets
Décorent encore les baies:
Des voilages de mousseline
Ornent, coquets, les guillotines
Et jalousies, moucharabieh
Ont la faveur des gens discrets.
Sans ressembler à des prisons
Les maisons s'ouvrent en balcon
Respirant à pleines fenêtres
Et resplendissant de bien-être.
Chaque pièce a ses ouvertures
Jusqu'au chien-assis des toitures
Et les lucarnes dans les greniers
Aux vasistas sont préférés!
Tenant à carreau les lueurs
Dans les caves, sous-sol et combles,
Les soupiraux prennent demeure
Et filtrent de douces pénombres.
Les maisons ne sont pas des tombes
Et sont l'image de leurs maîtres:
Elles nous découvrent leur monde
Lorsqu'elles ouvrent leurs fenêtres.



21/06/2019
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