Aussitôt que la lumière
Chanson d'Adam BILLAUT (1602-1662) ré-harmonisée
par Patrice PERTUIT pour le Chant
Chant clip et mixage
Patricia D
Aussitôt que la lumière,
A redoré nos coteaux
Je commence ma carrière
Par visiter mes tonneaux
Ravi de revoir l'aurore
Le verre en main, je lui dis
Vois tu sur la rive maure
Plus qu'à mon nez de rubis ?
Le plus grand roi de la terre
Quand je suis dans un repas
S'il me déclarait la guerre
Ne m'épouvanterait pas
A table, rien ne m'étonne
Et je pense quand je bois
Si là-haut Jupiter tonne
Que c'est qu'il a peur de moi
Si quelque jour étant ivre
La mort arrêtait mes pas
Je ne voudrais pas revivre
Pour changer ce grand trépas
Je m'en irais dans l'Averne
Faire enivrer Alecton
Et planter une taverne
Dans la chambre de Pluton
De ce nectar délectable
Les démons étant vaincus
Je ferais chanter au diable
Les louanges de Bacchus
J'apaiserais de Tantale
La grande altération
En passant l'onde infernale
Je ferais boire Ixion
Au bout de ma quarantaine
Cent ivrognes m'ont promis
De venir la tasse pleine
Au gîte où l'on m'aura mis
Pour me faire une hécatombe
Qui signale mon destin
Ils arroseront ma tombe
De plus de cent brocs de vin
De marbre et de porphyre
Qu'on ne fasse mon tombeau
Pour cercueil je ne désire
Que le contour d'un tonneau
Et veux qu'on peigne ma trogne
Avec ces vers à l'entour
Ci-gît le plus grand ivrogne
Qui jamais ait vu le jour
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