Les rouges
Composition pour Accordéon de Cosette Fédérighi
Ré-Harmonisé par Patrice Pertuit
Texte de Gérard SALERT
Chant et clip : Patricia D
Mixage : Bernard Palais
L'est tout chose, s'il pâlit
Pour devenir bien rose,
Ému et contrit ;
Bien mignon et trognon,
On fond comme ses bonbons,
Heureux comme un poisson.
Ses tons aqueux virent alors au saumon
Quand il devient un tant soit peu sanguin ;
Plus qu'incarnat, voici qu'il est grenat :
Très vite il nous monte jusqu'à la tête
Pour dessiner la honte ou la tempête ;
Bien écarlate quand il est coléreux,
Il éclate et sort des yeux
Pour qu'on y voit que du feu !
Amoureux, il s' marie
Avec le joli bleu
De ce Tiffany ;
Loin d' l'alcôve, presque mauve,
II n'est pas dans de sales draps
Mais plutôt dans l’lilas.
Vers l'évêché, il se teinte de violet
Pour que sa peau nous devienne indigo ;
Tout empourpré, comme déboussolé
On le voit alors rechercher le Nord
Mais à défaut de ces points cardinaux
Voilà qu'on l' trouve bientôt près de Bordeaux ;
Tout d'un coup, sans être saoul,
Le voilà tout rubicond…
Bien vif, il danse, pétille
Pour chauffer, enflammer
Chacun des foyers ;
C'est le feu de notre vie
Qui nous rend brûlant, fiévreux
Devant la moindre envie ;
Ça sent l'roussi quand on est cramoisi
Pour qu'alors, ouille, ouille, ouille, on se rouille.
Et s'il ramèn’ sa fraise, il donne envie
De mordre à son aise plein d'autres fruits :
Les cerises, les tomates, les écrevisses
De leur ton éclatent et puis nous ravissent ;
Les fuchsias, les coquelicots
Lui font de jolis drapeaux.
Tout en liesse, aux kermès
Voilà que ça fourmille
De mille cochenilles ;
La garance au bon teint
Apporte aussi la nuance
De son rouge carmin ;
Dans le cœur des pierres, bien rare, il est cher
Pour que le moindre rubis n'ait pas d’prix ;
Avoisinant des zones où trône le jaune
II donne au quartier des tons orangers
Et plus pastel, c'lui des mandariniers ;
Dans la terre de Sienne, voilà qu'il est d'ocre
Pour faire rougir les carottes
Et le corail dans la flotte
Pourquoi donc, tête baissée,
Foncer sur tout c’qui bouge
Quand on voit tout rouge
Car sa gamme, pleine de flammes,
Sans jamais pouvoir lasser
Nous rend tous passionné.
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